dimanche 5 août 2012

Jour 17 : A l'intérieur de Charlevoix...

Après une nuit réparatrice dans la vieille bâtisse de l'auberge La Mansarde et son petit déjeuner de crêpes aux fraises, nous voilà frais comme des tacons. Nous avons décidé de parcourir l'arrière-pays, notamment le Parc National des Grands-Jardins et sa végétation nordique hors du commun à cette latitude. 

Nous choisissons le parcours de la Chouenne, non sans nous être assurés de bien comprendre qu'elle fait 4km4 A/R pour un dénivelé de 250m. La météo atteint des sommets caniculaires (36° ressentis à Québec semble-t-il) et des orages sont annoncés (voire espérés) pour la fin de journée.  En attendant, le soleil brûlant est de temps à autre caché par des nuages...

C'est ainsi que le chemin monte progressivement, avec une végétation de bouleaux principalement ; celle-ci  va laisser la place aux conifères en prenant de l'altitude. C'est marrant le bouleau, on a envie de peler l'écorce, pour voir si ça s'enlève bien (l'addiction de la pelade, tu me comprends, soeurette ?!) : mais on ne le fait pas, c'est interdit de toucher (non mais !).


 Gnnnnnnnnn.... 

Le chemin laisse très vite voir le relief du Gros Bras.


Les 500 derniers mètres sont bien ardus mais l'arrivée au sommet récompense amplement nos efforts : la vue à 360° est spectaculaire : ça donne presque l'impression d'avoir fait un grand sommet ! Le soleil cogne dur, mais le vent commence à se lever... 




Je vous laisse profiter des paysages...








En redescendant ensuite, on se demande de quoi est formé le relief de cette superbe vallée et le fameux Gros-Bras que l'on observe tout au long de la promenade. C'était une vallée glaciaire aussi. Saviez-vous qu'une météorite de 2km de diamètre était tombée sur la région, il y a 360 millions d'années ?  


Bon, voilà-t-y pas qu'il est 14h00 et qu'on a quand même furieusement faim ! Sur les conseils du Routard, nous cherchons la Maison du Bootlegger, sur la route du retour. C'est une maison de 1860, achetée et transformée par un jeune et riche américain dans les années 1930, qui ne voulait pas entendre parler de la prohibition !! Il y ajouta donc de multiples astuces et passages secrets, destinés à fourvoyer les agents des brigades des moeurs chargés de contrôler tout ça... On a droit à une petite visite après le repas (pièce de boeuf grillée et gâteau au fromage - cheesecake, quoi ;o).



Le tripot se cachait sous les combles, dans le grenier...c'est là qu'on mange maintenant... c'est assez séduisant, comme place, avec son bordel foutraque de plein d'objets accumulés au fil des ans. 


Quand la fête battait son plein et qu'arrivait la police, les fenêtres ouvertes dans le toit, tenues par des planches, étaient rabattues... L'escalier de l'entrée descend avant de remonter et un système de portes coulissantes permettait de le planquer littéralement !

Salle de jeux, planquable par un tapis et un groupe de danseurs échevelés ! 

Ni vu ni connu, l'étagère escamotable !

Enfin, si la brigade des moeurs arrivait à entrer, un labyrinthe de pièces permettait de les retarder assez pour avoir le temps de planquer les bouteilles, les filles de joie et les jeux ! Le dédale de corridors cachés pour ce faire est assez impressionnant et les connexions entre les pièces multiples... ça laisse rêveur !



Le brave propriétaire est mort en 1976, et aurait bien vécu de tous ces vices sans trop d'ennuis, puisqu'il rinçait également le curé influent du coin !! Bon, en tout cas, une visite assez insolite et un retour en arrière dans cette surprenante maison aux mille recoins ! Franchement kiffant ! Je vais essayer de garder quelques trucs en mémoire :o)

Bon, en sortant, le ciel est noir, noir et nous rentrons avant que les orages ne claquent !  

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